Stratégie de portefeuille

Une gestion déléguée patrimoniale de vos contrats d’assurances vie et comptes titres

Une sélection des meilleurs gérants de portefeuilles mondiaux, grâce à des outils et méthodes propriétaires

Une exposition mondiale à toutes les classes d’actifs (actions, obligations, devises)

Une flexibilité complète de l’exposition à tous les marchés (de 0 à 100%)

NOTRE VISION ECONOMIQUE ET PERSPECTIVES D’INVESTISSEMENT

Le retour de l’inflation

Le retour de l’inflation à des niveaux que l’on avait pas vue depuis quarante ans est un phénomène majeur dans l’économie mondiale. En effet, du côté de la demande, les distributions “d’argent gratuit”, liées aux conséquences des politiques sanitaires, ont très fortement solvabilisé la demande mondiale. Du côté de l’offre, les décisions de confinements en Chine en particulier, mais aussi ailleurs dans le monde, les sanctions économiques sur la Russie, et les contraintes gigantesques liées aux politiques dites de « transition énergétique », diminuent fortement la capacité de l’appareil productif à répondre à la demande et créent de l’inflation.

Une inflation qui pèse sur le prix des actifs

L’inflation est particulièrement marquée et structurelle dans les pays occidentaux, elle pèse réellement sur le prix des actifs (actions, obligations immobiliers, devises). En effet, pour juguler l’inflation, les banques centrales doivent procéder à des hausses de taux ce qui engendre une baisse majeure des actifs à risque (actions) mais aussi des actifs sans risque. Par exemple, un détenteur d’un emprunt à 10 ans de l’Etat américain (l’actif jugé le plus sûr au monde) aura perdu plus de 25% de son capital en 2022, du fait de la hausse des taux d’intérêts. Cette hausse s’était pourtant faite attendre. C’est vrai, la Reserve Federal américaine à procédé à sa première hausse de taux qu’à partir de mars 2022 en pensant dans un premier temps que l’inflation était temporaire : elle était déjà à plus de 8% à ce moment la ! Les banques centrales ont pris du retard par rapport à leurs combats contre l’inflation, ce qui a suscité des inquiétudes quant à leur capacité à contenir cette hausse des prix. De plus, les pays occidentaux ont une démographie permettant la boucle prix-salaires, avec des économies au plein emplois exerçant ainsi une pression à la hausse sur les salaires, contribuant ainsi à l’inflation. La dépendance énergétique et les contraintes liées aux investissements pour la “transition écologique” sont également des facteurs qui pèsent sur les prix.

Les pays émergents : un autre monde

Les pays émergents se trouvent dans une situation inverse de celle des pays développés. Les actifs y sont encore relativement bon marché, et il n’y a pas de bulle, car ces marchés sont restés en grande partie oubliés depuis une dizaine d’années et les banques centrales n’ont pas été prises au dépourvu par l’inflation qui est globalement maitrisé aujourd’hui à l’image du Brésil qui à commencé à baisser ses taux. De plus, les causes structurelles de l’inflation en Occident ne s’appliquent pas aux pays émergents. C’est vrai, ils ne suivent pas nécessairement les sanctions occidentales contre la Russie, leur permettant de s’approvisionner en matières premières à des prix raisonnables et la démographie robuste, les protège du plein emplois et de ses conséquences inflationnistes.

Une hausse des marchés en trompe oeil depuis début 2023

Depuis le début de l’année et dans la continuité de l’année 2022, on observe une correction généralisée des actifs, bien que certaines grosses valeurs connaissent une hausse. En effet, les grands indices américains et européens sont en hausse depuis le début de l’année 2023 mais cela est due principalement à l’appréciation de quelques valeurs. Par exemple, pour le CAC40, les performances de seulement trois société (LVMH, L’Oréal, Hermes) expliquent à elles seules toute la performance de l’indice pendant que les 37 autres valeurs du CAC40 prises ensembles présentent une performance nulle ou négative depuis le début de l’année. Aux USA, au sein du S&P500, qui est l’indice des 500 plus importantes sociétés américaines, seules sept sociétés expliquent la hausse de l’indice (les 7 que l’on appelle “les 7 magnifiques” dans les salles de marchés aux USA), pendant que les 493 autres sociétés font une performances de 1% – ces sept gigantesques sociétés sont également dans le Nasdaq : toute la hausse du marché américain s’explique par seulement sept entreprises (Apple, Microsoft, Google, Amazon, Tesla, Nvidia, Netflix)… Toutes les autres 493 sociétés de l’indice, ensembles, ont une performance de …0% depuis le début de l’année : Par ailleurs, la majorité des autres indices du monde, sont à 0 % de performances ou négatifs (Chine, Inde…), et les marchés obligataires des pays développés sont fortement négatifs en raison de la hausse des taux. Donc oui, mis à part ces quelques valeurs qui portent certains indices comme le CAC40 et les marchés américains, nous sommes bien toujours, et continuons d’être, depuis le début de l’année, dans un contexte de correction de marché aussi bien sur les actions que sur les obligations, dues à la hausse des taux d’intérêt (inflation).

 

Quelles sont nos perspectives ?

Ce changement de paradigme ouvre également la porte à des opportunités. En effet, nous sommes toujours dans un schéma de dégonflement de bulles dues à une inflation structurelle dans les pays occidentaux. Nous pensons néanmoins que la grande partie de la hausse de taux est derrière nous et que les banquiers centraux ne devraient plus avoir à augmenter leurs taux significativement comme cela a été le cas au cours des derniers mois : c’est une réelle opportunité pour les investisseurs des pays développés. Nos convictions sont également portés vers les pays émergents qui cochent toutes les cases (marchés pas chère, démographie, politique monétaire…). Le timing semble également intéressant puisque les investisseurs institutionnels ne sont pas encore grandement positionné sur cette zone géographique.

Comment cela se traduit-il dans nos portefeuilles ?

Dans ce contexte inédit, nos portefeuilles étaient jusqu’à présent résolument prudent. Effectivement, une grande partie de l’allocation était investie de manière non-directionnelle avec par exemple des fonds “long-short” : les gérants peuvent ainsi investir sur des actifs dont la valeur devrait augmenter à long terme et vendre à découvert des actifs dont la valeur devrait diminuer. Cependant, l’année dernière quelques séances nous ont été défavorables avec des chocs sur les devises notamment. Depuis septembre 2022, nos performances n’évoluent que très peu, oscillant entre 0 et 4%. En revanche, depuis le mois de juillet 2023, on commence à voir aux États-Unis une inflation qui cesse enfin de progresser (inflation core), ce qui est un signal très important pour nous. Si le phénomène économique de l’inflation est lui-même volatile, et peut connaître des vagues, constater un ralentissement de l’inflation « core » demeure un signal prépondérant, dans la mesure où les hausses de taux à venir pourraient être contenues (surtout aux USA). Nous avons donc procédé à une importante ré-allocation de nos portefeuilles, dans lequel nous avons augmenté sensiblement notre exposition au risque globale avec plus de la moitié de notre portefeuille investi sur des actions dont 30% sur les pays émergents. En parallèle, nous avons revu notre sélection de sociétés de gestion et nos méthodes de constructions de portefeuilles pour les adapter au nouveau contexte de taux durablement élevé.