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Damien Ledda, notre gérant spécialisé en actions européennes, décrypte la dernière conférence de presse de Mario Draghi, Président de la Banque Centrale Européenne.
Marchés Actions : un mouvement en deux temps
Après un mois de septembre placé sous le signe d’un fort rebond des actions européennes (+5,2%), la première quinzaine d’octobre s’est caractérisée par un marché consolidant sa progression récente dans une très faible volatilité, comme ce fut bien souvent le cas au cours d’une année historique sur ce point. Au cours de la deuxième partie du mois, les investisseurs se sont focalisés sur la très attendue réunion de la BCE, dont un message de clarification de la politique monétaire à venir était attendu.
En route vers une normalisation très graduelle
Les investisseurs auront finalement perçu un message légèrement plus accommodant qu’escompté. En effet, Mario Draghi a annoncé la prolongation du « Quantitative Easing » jusqu’en septembre 2018, avec une réduction du montant des rachats d’actifs de 60 à 30 milliards d’euros à partir du 1er janvier 2018. L’inflation en zone euro restant sur des niveaux notablement inférieurs aux objectifs de la BCE, la fin des mesures de soutien ne sera donc pas brutale, et une première hausse des taux directeurs n’est attendue qu’à partir de 2019. Ces éléments ont ainsi eu pour effet de renvoyer l’euro plus bas sous les 1,17$, favorisant la progression des actifs européens.
Toutefois ne nous y trompons pas, la BCE a bien enclenché en ce mois d’octobre une première démarche de normalisation de sa politique monétaire, à l’heure où de l’autre côté de l’Atlantique la Fed s’apprête à remonter ses taux directeurs pour la troisième fois en 2017. En effet, les conditions économiques en zone euro ne justifient plus aujourd’hui le maintien en l’état de la politique monétaire menée depuis 2015.
Les actions européennes vers leurs plus hauts annuels
Le contexte économique en vigueur depuis plusieurs trimestres reste très favorable à l’investissement en actions : une croissance économique tangible et synchronisée (2,3% en zone euro et aux États-Unis), effectivement relayée dans les publications des entreprises, une inflation très modérée, des conditions de financement favorables et des taux bas voués à reprendre leur ascension, annihilant de facto l’attractivité des actifs obligataires (néanmoins jusqu’à un certain point que les marchés n’ont pas encore atteint). Nous restons donc positifs sur les actions européennes en cette fin d’année, dont la performance d’environ 11% en 2017 aura été pleinement justifiée par une progression des résultats des sociétés de la même ampleur.
Pour en savoir plus, nous vous invitons à consulter le Rapport du Comité de gestion du Groupe XV / Novembre 2017
Damien Ledda
Gérant actions
Membre du Comité d’investissement de la société de gestion du Groupe XV