Le rééquilibrage de la croissance mondiale a des effets sans précédent sur le réhaussement du niveau de vie des individus des pays émergents. C’est ainsi que beaucoup d’entre eux quittent la pauvreté pour entrer dans la classe moyenne.
On estime qu’au cours des prochaines décennies, le nombre de personnes formant les classes moyennes au niveau mondiale devrait plus que doubler, en grande partie sous l’impulsion de la Chine et de l’Inde.
Alors que la crise de la dette limite sensiblement la consommation dans les pays développés, les pays émergents présentent des conditions très favorables au développement de la consommation intérieure. Là où les pays développés ont peu de marges budgétaires, un endettement public et privé importants, les émergents disposent au contraire de réserves de change particulièrement importante, d’un taux de dette publique souvent bien inférieure, d’un endettement privé également très peu élevé. La hausse des salaires et l’apparition d’une classe moyenne de plus en plus importante dans les principaux pays émergents est un axe stratégique pour les gouvernements des pays émergents.
On estime aujourd’hui à près de 370 millions le nombre de chinois vivant à un niveau de vie équivalent à la classe moyenne supérieure américaine. Et la Chine est devenue, en avril 2011, le premier marché automobile du monde, détrônant les États-Unis pour la première fois depuis le 20e siècle. Les perspectives de développement de la consommation dans ces pays sont particulièrement importantes.
La consommation intérieure des pays BRIC (Brésil, Russie, Inde et Chine) devrait dépasser celle de la zone en 2013, et celle des Etats-Unis en 2023, selon l’étude de Goldman Sachs.
Les ventes de voiture en Chine et en Inde devraient croître de deux à huit fois plus vite qu’aux États-Unis sur les dix prochaines années.