Le Bruit et l’Histoire

Économie
04 août 2016
3 min de lecture
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Malgré le fort bruit géopolitique et politique actuel (Brexit, attentats islamiques, manoeuvres de l’OTAN, crise des banques européennes), notre scénario macroéconomique de fond se confirme statistiques après statistiques.

L’habitude des flash crash

Nous continuons de supporter une volatilité particulièrement élevée, en raison de crash-éclairs à répétition, dus à des facteurs techniques (corrélation des classes d’actifs, évolutions brutales de liquidités sur certains pans de marché d’un jour à l’autre). Néanmoins, les nombreux risques qui pèsent sur les marchés ne sont pas de nature systémique, rappelons-le. Et la croissance américaine (hors pétrole et industries liées) continue de surprendre à la hausse. En témoignent entre autres les excellents chiffres de création d’emplois aux USA du mois de juin : 285 000 créations d’emplois en un mois contre 175 000 attendus par le marché.

Cette excellente tenue de la reprise américaine pourrait bien prendre à revers les « imprudents timorés » qui se sont rués sur les emprunts d’Etats à taux négatifs ces dernières semaines, car le dynamisme américain pesera lourdement à la hausse sur les taux de ces emprunts.

 


Un train peut en cacher un autre

C’est pour éviter ce piège que nous choisissons de supporter une volatilité accrue dans nos portefeuilles, en renonçant à des couvertures qui devraient être les prochaines victimes du trop grand pessimisme des marchés. Le pessimisme des marchés est causé par le « bruit » dus aux évènement géopolitiques que sont le Brexit, les attentats islamiste, les manoeuvres de l’Otan, les guerres au Moyen Orient, la crise bancaire en Europe… Pourtant, il est une réalité particulièrement difficile à comprendre : les évènements politiques et la géopolitique, aussi graves soient-ils, ne produisent leurs effets sur l’économie que très lentement…

 


Le transfert historique de richesse est bel et bien en cours

Derrière ce bruit géopolitique donc, la grande Histoire économique est bien le transfert historique de richesse des pays producteurs de pétrole vers les pays consommateurs, et en particulier vers la consommation domestique de ces pays, en raison de la forte et durable baisse des prix du pétrole. Et la baisse récente vers les 40 USD du baril de brent, en raison de la normalisation de certaines productions, (contre environ 50 USD il y a quelques semaines, et 115 USD il y a un an…), les très bons chiffres de la consommation américaine (sur le mois de juin, une nouvelle fois), ainsi que les fortes créations d’emplois au USA, le confirment : le risque véritable des marché est la hausse des taux aux USA en raison de bonne santé américaine, avec ses incalculables conséquences sur les marchés obligataires.

Ainsi, nous supportons une volatilité plus élevée depuis le début de l’année, afin non seulement de ne pas être pénalisés, mais de bénéficier de ces évènements majeurs qui se préparent sur les marchés obligataires mondiaux.

 

Voici notre lettre économique (du mois de février) qui demeure la colonne vertébrale de nos portefeuilles :
Lettre économique : « Un transfert de richesse historique est en cours »

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